top of page

Rencontres...

Juste pour réfléchir :

« On mesurera un jour le degré d’une civilisation non pas à la place qu’elle aura prise à la nature, mais à celle qu’elle lui aura laissée ou rendue »

Robert Hainard (Artiste et naturaliste, écrivain et philosophe – 1906 / 1999)

 

Pics et pics !!!

Coureurs de troncs :

Mesdames, Messieurs installez-vous bien confortablement et ouvrez grand vos yeux afin d’assister au formidable spectacle que va vous offrir la troupe de cirque des coureurs de troncs que sont les pics.

Tous les artistes que vous allez voir ce soir et j’espère applaudir sont de magnifiques acrobates et clowns aux habits colorés.

Alors, bon spectacle…

Aux terriers... que du bonheur !!!

Avec les blaireaux :

 

Je suis arrivé en fin d’après-midi, et comme à mon habitude, je me suis assis au pied du gros sapin qui domine les entrées du terrier. Cela fait combien de temps que je suis là ? Je ne sais plus mais même si pour l’instant je suis bredouille je ne désespère pas. La lumière décline, l’air fraichit.

Et tout d’un coup, là-bas à l’entrée de la gueule aux pieds des grandes herbes : un museau blanc gris bordé de noir. Puis, la truffe rentre dans le trou, pour repointer à nouveau. Tout s’immobilise.

Je retiens mon souffle, est-ce que j’ai été sentit, repéré ?

Et puis, wouah, une belle tête rayée de noir et de blanc émerge. La bête renifle un bon moment, puis sort entièrement des profondeurs de la terre. Le blaireau vient sur le terreplein terreux et commence une séance de grattage méthodique.

A ce moment, un deuxième individu sort du trou suivi immédiatement par un troisième. En cœur, ils se grattouillent.

Est-ce que ça grattouille ou est-ce que ça chatouille ?

Je ne sais pas, mais à les voir ils ont l’air d’y prendre du plaisir. Alors que le premier individu rentrer dans le terrier pour entamer des travaux de terrassement, les deux autres se poursuivent en tournant autour de 2 sapins collés à leurs bases.

Instants magiques que l’observation au terrier de blaireaux. Ils sont souvent à s’activer devant le terrier avant de partir en quête nocturne. Partager ce moment avec eux est toujours un régal pour les yeux. Je pense que j’y retournerai après demain, car je ne m’en lasse pas.

Avec les renards :

 

Robert HAINARD disait du renard qu’il « personnifie l’animal hors la loi, le nuisible, le puant, le mordant. C’est pour cela qu’on le déteste et que je l’aime. Son violant parfum musqué qui vous saisit au passage et qu’on ne retrouve plus en faisant un pas en arrière, est à mes narines un effluve de liberté. Il est l’ami avec qui je garde mes distances, que je ne cherche pas à séduire. La renarde qui, par malchance, me surprend à guigner sa niché, pense sans, doute, après l’avoir fait mettre à l’abri d’un bruit de gorge contenu : l’idiot, il n’a pas su les prendre. Je ne lui demande pas de gratitude, je ne lui demande rien en retour que des images magnifiques ».

Je partage vraiment cette vision du renard, et comme Robert je me régale avec les images que m’offre l’ami Goupil : les jeux fous des renardeaux dans les taches de soleil et d’ombre filtrées par le feuillage de mai ; l’arrivée de la mère, la gueule bourrée de campagnols dont les queues lui font des moustaches. L’assaut des petits à ses mamelles alors qu’elle se redresse sur ses pattes, un peu excédée par leur ardeur dévorante.

Et bien d’autres images hors du terrier… que je partagerai avec vous une autre fois. On prête aux animaux des consciences diverses, profondes et peut-être riche en acuités, mais voilà leurs richesses ne nous seront, certainement, jamais accessibles. Et d’ailleurs que savons-nous de nos propres consciences ? Mais ce que je lis dans l’œil du renard me pénètre, me trouble et m’enchante.

bottom of page